"Sélection" et formes naturelles.

[Cyril]

(Perso je n'utilise que des nauplis avec mes tutu pour ne pas sélectionner de petits alevins).

Le fait de retirer quelques tordus n'empèche pas par la suite de laisser les poissons se choisir, ni de faire des mélanges pour avoir un pannel génétique le plus varié possible.

[Nico]

après y a tordu et tordu. Tordu de naissance avec colonne vertébrale en s ou z , bec de canard. Moi je prends pas. Par contre pour Betta stigmosa, David n'avait plus de femelle, je suis allé en Angleterre, D. Armitage m'a donné son couple F0, le voyage a été trop long, le mâle est mort à Paris. La femelle a survécu, je l'ai posté à David, malheureusement elle est arrivée chez lui barboteuse, car il avait fait trop froid et la chauffrette n'a pas suffit, y a même eu des jeunes qui n'ont pas survécu dans cet envoi. Mais malgré tout David a réussi à reproduire cette femelle avec ces mâles, ce qui a permit de diffuser la souche. Les petiots étaient sains, car le soucis n'était pas d'ordre génétique.

[Cyril]

Oui c'est différents là.

Et plutot que perdre une souche on peut reproduire si on a vraiment pas le choix un poisson pas nickel, et consacrer quelques années ensuite pour assainir la souche.

Par contre en ce qui concerne les "défauts", un problème meme infime de ligne de dos prouve que le poisson en a le gène, il va donc le transmettre et souvant l'amplifier.
En effet meme un partenaire visuelement parfait et depuis tout petit peut avoir aussi en lui le gène du défaut.

Les éleveurs de tutu le savent, meme deux poissons totalement sains peuvent donner des tordus.

Heureusement, les souches de F.nat sont plus saines, beaucoup plus saine, mais si on ne fait pas ce qu'il faut, en quelques générations on peut gacher ça.

[Nico]

Oui, mais j'estime, que ça reste au niveau maintenance. Si on apporte l'eau qu'il faut au poisson pour qu'il se sent a mieux, il sera moins timide et il ira à se reproduire.
Un exemple, la semaine dernière j'ai fait deux découvertes sur des poissons offerts par Paul Jordan, des persephone de Muar:
-1 le pH ils s'en moquent, tant qu'il est en dessous de 7
repro à 6.8:



- 2 la température trop chaude, on a tendance à trop chauffer nos poissons, en se basant sur les températures extérieures. Mais sur mon île (Martinique) malgré les 32°C en été, l'eau des rivières est fraiche18 à 22°C. Et ça influe sur le sexe des jeunes, trop chaud pour les petits rouges, donne plus de mâles. Mais avant ça, ça ne plait pas aux poissons qui se cachent à 25-26°C. Une fois à 22-23°C tout le monde est là et se montre. En plus monsieur utilise deux boites à la fois.


Les problèmes de déterioration des souches sauvages sont surtout dus à une mauvaise maintenance.

[Cyril]

Les problèmes de déterioration des souches sauvages sont surtout dus à une mauvaise maintenance.

Ca aussi comme pour toute espèce et variété.
En ce qui concerne Betta splendens il est vraiment peu sensible aux conditions de maintenance et c'est une chance, un problème de moins à gérer en tout cas.

[Nico]

Y a des espèces passe-partout. Comme les betta du groupe splendens tels que le solendens et l imbellis ou comme le trichopsis vittata. On peut les reproduire en eau dur 800uS ou en eau douce en dessous de 60uS

[Hugues Van Besien]

Bonjour,

Tous les défauts ne sont pas héréditaires, et pour ce qui est des formes sauvages, je pense que le défaut "tordu" résulte d'incidents de croissance et pas d'un héritage: densité d epoissons excessive pendant la croissance, excès de matières azotées, carences alimentaires etc ... La présence et le caractère des couleurs sont largement fonction de l'alimentation. Même la forme du corps peut dépendre des conditions du milieu, selon que l'eau est dormante ou courante.

Quant à la notion de souche: l'enjeu de la "conservation" en aquariophilie est de maintenir une population captive suffisante pour la perpétuer sans recourir aux importations. Il est vain de vouloir "conserver" une souche, car dès que des poissons se reproduisent dans nos bacs, une sélection s'opère (la chose est bien connue pour les animaux des zoos). D'une part, parce que la pression de sélection (aptitude à la survie dans l'évitement des prédateurs et la recherche de la nourriture, compétition entre les sexes pour accéder à la reproduction, qualité reproductive, adaptation physiologique au milieu etc ...) se relâche considérablement , d'autre part parce que des facteurs de pression sélective liés à l'artificialisation du milieu apparaîssent: effets fondateurs lié au petit effectif de la population initiale des reproducteurs, consanguinité, puis, lorsque nous nous sélectionnons de fait des poissons plus adaptés à la vie en captivité: ceux que le dérangement stresse le moins, qui peuvent se passer des cycles saisonniers, s'accommoder de conditions autres que celles qui prévalent dans les biotopes, les plus prolifiques indépendamment de la "qualité" adaptative de la progéniture, ceux qui sont sexuellement plus précoces que d'autres etc ... Il ne s'agit pas d'une sélection sur objectif, comme pour les formes de sélection, mais il s'agit d'une sélection quand même.

Nous aurions donc intérêt à jouer sur des populations reproductives les plus larges possibles et à ne pas à les compartimenter encore, et d'autant moins que sauf dans les cas, où nous avons capturé nous mêmes les reproducteurs dans un lieu connu, il peut y avoir tous les mélanges possibles dans les lots d'importation, la souche es tune illusion dès le départ.

Cette remarque ne vaut bien sûr que dans les cas où nous sommes sûrsrs que les poissons des différentes "souches" appartiennent à la même espèce, il y a eu des exemples dans le sens contraire, tout récemment avec Betta rubra, Betta uberis, certains paros, car nous devons aussi éviter de produire des hybrides interspécifiques, plus ou moins inféconds.

[Cyril]

C'est un tout oui.

A nous de faire au mieux.

[David]

Il est ou le bouton "j'aime" ??

David