
COBP/EAC/IGL-Poster of the Betta unimaculata group.
Photos by Anke Binzenhöfer, Heiko Bischof, Daron Tan, Tan Heok Hui, Harn Sheng Khor, Marion Zöller, Henning Zellmer
Au milieu de tout ce beau monde, le Betta cf. patoti « Chilli » avait attiré mon attention avec ses belles rayures noires verticales sur un fond brun doré. J'ai commencé des recherches sur B. patoti.
Comme pour B. enisae, j'ai commencé mes recherches par le mini-portrait de B. patoti et par la fiche sur le site « Species Maintenance Program » de l'IBC.
J'ai poursuivi en recherchant patoti sur les forums où j'ai découvert une profusion d'informations dont les vidéos faites par XS1 en 2010-2011.
Manish m'a confirmé que mon eau de robinet pourrait convenir à B. patoti et m'a conseillé une maintenance en couple.
Le bac
C'est un bac identique à celui des B. enisae. Les dimensions du bac sont 80 x 45 x 25 cm soit 90 litres net.
C'est un bac avec un fond en vase de catappa. Il a été vidé à 95 % en août 2014 et est resté comme ça jusqu'en avril dernier. Je l'ai ensuite rempli à 100 % avec de l'eau de robinet.
Il y a un filtre d'angle qui fonctionne sur le principe des exhausteurs et un chauffage réglé sur 23°.
J'ai ajouté toutes les plantes et les racines entre début avril et la mi-mai. Là encore il s'agit en majorité de fougères de java.
Il y a aussi un tube de ponte.

La conductivité mesurait à la mi-mai était de 370 µS.
Le couple
J'ai reçu la femelle patoti le 21 mai, en même temps que le mâle enisae.



De taille comparable au mâle enisae, elle semble moins massive à cause d'un corps cylindrique et des nageoires plus courtes. Si B. patoti peut atteindre 12 à 14 cm, elle devrait encore grandir.
Au niveau du comportement, comme décrit sur les différents posts concernant le complexe unimaculata, c'est un poisson très curieux. Elle vient voir ce qu'il se passe dès que l'on s'approche du bac. Cette curiosité pose encore plus de problème pour le nourrissage et le changement d'eau qu'avec B. enisae.
Là aussi, j'ai bouché tous les trous du couvercle.
J'ai reçu le mâle le 24 juin. La température de l'eau était montée à 25° mais la conductivité n'avait presque pas varié.
J'étais un peu plus anxieux qu'avec les enisae concernant la rencontre puisque le mâle allait devoir faire face aux ardeurs de la femelle qui avait bien profité de son mois de célibat. Elle ne l'a effectivement pas lâché jusqu'à obtenir ce qu'elle voulait. Il a malgré tout résisté jusqu'au 26 ou au 27 puisque je l'ai retrouvé en incubation le 27 au soir sans avoir pu faire plus que deux repas depuis son arrivée.

La rencontre
Du 27 juin au 1er juillet, le mâle a été en incubation.




Il s'est réfugié à l'arrière du bac derrière une racine à laquelle est fixé un pied de microsorium, occupant également de temps en temps le tube de ponte.

A partir du 2 juillet, il s'est montré agité, nageant de long en large dans le bac, comportement de mes mâles albimarginata en fin d'incubation.
Le 4 au soir quand j'ai nourri la femelle, il s'est approché et a voulu s'emparer d'un ver de vase ce qui a provoqué l'expulsion d'une dizaine d'alevins de sa bouche. Les alevins ressemblaient encore à ceux de splendens juste après l'éclosion mais en plus grand/gros. J'ai eu le temps d'en prendre un en photo avant qu'il ne les récupère tous.

Quand il les a expulsé, les alevins ont directement coulé au fond du bac, je ne pense donc pas qu'ils étaient viables.
Par contre le 5 au matin, il n'avait plus rien dans la bouche et il s'est goinfré le 5 au soir.

Leurs interactions me semblent toujours un peu plus tendues que chez les enisae sans toutefois pouvoir parler d'agressivité démesurée.
Depuis le 5 juillet, le mâle mange et attend le repas suivant ! La femelle, elle, le tente mais quand elle se montre trop insistante, il la repousse et la poursuit quelques instants.